Marseille - Quartier La Castellane - "L'art d'habiter la Pelouque"

Présentation du projet envisagé

Objectif du projet envisagé (2 lignes)

"L’Art d’Habiter le site de la Pelouque" est un projet qui, grace à la méthodologie de l'habitat participatif, souhaite s'appuyer sur la dimension sensible de l'habiter afin de favoriser les parcours résidentiels ascendants des habitants de La Castellane - en particulier ceux concernés par un relogement - en proposant un projet innovant lancé dès le démarrage du PRU.
L’enjeu: impulser la dynamique de renouvellement urbain de la Castellane en travaillant la petite échelle (l’intime) pour fabriquer la grande échelle (les communs).

Description du programme envisagé (10 lignes) Il s'agit de la construction d'une trentaine de logements ; le programme reste très ouvert et devra être précisé au cours de l'étude de faisabilité, en lien avec une étude de capacité architecturale.
La Bastide existante, à réhabiliter, pourrait accueillir des logements locatifs sociaux destinés à des jeunes accompagnés (colocation + logement d'insertion).
Les logements neufs, pour accompagner les parcours résidentiels, mettront en jeu des financements innovants de l'accession sociale (BRS et SCIAPP envisagés) et probablement également du locatif social - dispositifs au coeur du travail de l'étude de faisabilité.

Contexte du projet à développer (10 lignes) Dans le 16ème arrondissement de Marseille, ce terrain de 13 500 m² est caractérisé par une topographie très chahutée : ouvert au grand paysage (vue mer) et sur les collines du Verduron (espace naturel protégé), il se situe à proximité immédiate de la cité La Castellane et en bordure de zones pavillonnaires.
L’élément marquant de ce territoire est son tissu urbain fortement hétéroclite et extrêmement disjoint, composé alternativement de noyaux villageois, de zones pavillonnaires, des cités HLM, d’équipements de rayonnement (Grand Littoral), et traversé par une structure viaire configurée principalement pour une fonction de transit.
Nous avons cet objectif de dynamiser ce site, de valoriser tout son potentiel, ce qui a été amorcé par le NPNRU de la Castellane et doit être conforté par la vocation résidentielle afin d’apporter une réponse globale aux défis de transformation de ce secteur qui catalyse des enjeux socioéconomiques et environnementaux très importants.
Face à ces constats, le projet de renouvellement urbain fait le pari d’une ambition extrêmement forte, articulant comme enjeux centraux réussite éducative, mobilités (arrivée du tramway prévue pour 2028), développement durable et diversification de l’habitat.

Impacts attendus de l'initiative au regard des priorités de la politique de la ville :

• Diversification de l’offre de logement (logement social, logement privé, accession à la propriété...)
• Ouverture sur le quartier et mobilité des habitant.e.s

Partenaires institutionnels impliqués et favorable à l’initiative (10 lignes)

• Erilia : maître d'ouvrage du projet (dispose de la maîtrise foncière)
• Métropole Aix Marseille Provence : soutient le projet via l'AMI Engagés pour la qualité du logement de demain (projet lauréat)

Courrier d'Erilia
Courrier de la Métropole

Contacts établis avec les acteurs citoyens du quartier, attentes identifiées (10 lignes) La rencontre des associations de quartier, du centre social et des gestionnaires locaux des 3 bailleurs présents à La Castellane, est au coeur de l'étude de faisabilité.
Un volet entier de l'étude consistera à réaliser un diagnostic relatif à la perception des acteurs locaux du sujet de l'habitat participatif : quel attachement des habitants à leur quartier ? Vivre ensemble, communs, autogestion, écologie : quels significatifs, quelles attentes ?

Analyse de la viabilité du projet au regard du marché immobilier (10 lignes) Bien que La Castellane subisse une image très négative, ce quartier est entouré par un environnement pavillonnaire dont le marché est dynamique. L'étude marketting réalisée par Erilia met en avant des maisons individuelles en lotissement qui, réalisées en BRS, auraient un coût de sortie très inférieur au marché et pourraient donc se commercialiser facilement. Cette démarche suffirait pour contribuer à l'offre en diversification qui est encouragée dans les démarches de renouvellement urbain.
Néanmoins Erilia, appuyée en cela par la métropole et la Ville, souhaite que ce projet participe au rattrapage du quartier : c'est en cela qu'on mobilise l'habitat participatif en typologie intermédiaire, à contrepied de l'étude de marché.
On va donc mobiliser une ingénierie financière innovante (SCIAPP) et mobiliser un comité de financeurs institutionnels, afin que ce projet dispose d'une véritable dimension territoriale qui participe de la rénovation urbaine du grand secteur.

Modalités de constitution du groupe d'habitant envisagé (5 lignes) Le document cadre doit être finalisé avant le mois d'octobre 2022 afin de permettre au projet de s'appuyer sur la MOUS qui démarre à cette échéance et lance le démarrage de la mise en oeuvre du PRU - et en particulier du projet de démolitions. L'enjeu est de s'appuyer sur le travail de terrain, notamment le porte-à-porte, afin de récolter les attentes des habitants et leur communiquer des informations sur le projet d'habitat participatif. La métropole, qui est en charge de la concertation prévue dans le PRU, souhaite articuler les dispositifs prévus avec le processus participatif de notre projet.
L'étude posera également un regard sur l'écosystème local comme dispositif central sur lequel s'appuyer pour motiver la participation des habitants (relais locaux prescripteurs).
Enfin, nous souhaitons impliquer le collectif des Habeilles, lui même issu d'un quartier populaire, pour partager leur expérience et porter avec leurs mots (et leur légitimité) leur perception de cette aventure collective.

Contribution attendue à la réduction de l'impact carbone du projet (5 lignes) Erilia souhaite que le projet accompagne sa démarche "bas carbone" en concevant le projet en filière sèche (bois, matériaux biosourcés) ; démarche cohérente avec le soucis de concevoir les logements en s'intéressant à leur confort et impact sur la santé de ses habitants.
Dans un contexte où l'économie des projets semble chaque jour plus complexe, il semble néanmoins adapté de préciser que cette dimension n'est pas le coeur de ce projet.

Inscription dans les objectifs de la convention ANRU, le cas échéant (10 lignes) Le projet est inscrit dans le PRU La Castellane-La Bricarde qui s'est vu allouer 117 M€ par l'accord signé le 15 mars 2022 entre l'Etat, la Ville et la Métropole. La convention ANRU doit être publiée prochainement.
Il est situé dans la zone des 300m du QPV.

Freins identifiés à la concrétisation du projet et actions envisagées pour les lever (10 lignes) Un maître d'ouvrage très engagé, le soutien de la métropole via l'AMI "Engagés pour la qualité du logement de demain", laissent percevoir la détermination des acteurs à l'initiative du projet.

Deux zones de risques seront l'objet de toutes les attentions :

• d'une part l'enjeu du financement du projet qui affiche toutes les ambitions (qualité constructive, espaces communs, ingénierie sociale...) pour produire du logement très accessible ; en cela c'est bien la logique d'un partenariat large, mobilisant les acteurs publics autour de ce projet expérimental et exemplaire, qui est retenue pour mobiliser les soutiens nécessaires. Un comité des financeurs sera mis en place par Erilia et constituera le coeur de cette stratégie.
• d'autre part l'enjeu de la mobilisation des habitants sur une thématique courrament attribuée à un public aisé, déjà sensibilisé aux enjeux environnementaux et de démocratie participative - défi de réinventer les outils méthodologiques de l'habitat participatif pour accompagner l'émergence d'un collectif citoyen, porteur d'un projet de transformation sociale, dans une démarche top-down ; c'est en cela qu'Erilia engage une démarche expérimentale qui s'appuiera sur les réseaux locaux, sur l'ingénierie sociale prévue dans le cadre du PRU (MOUS, AMO NPNRU) et des acteurs engagés, notamment Regain pour qui ce défi est moteur, mais également le laboratoire de recherche Mesopolhis.